Interview de Leiva

''Quand il faut mettre le pied, j'y vais !'' (05/07/2006)

Christian Leiva, le médian récupérateur argentin du Sporting, est un homme de caractère...

ANDERLECHT Le regard noir, une barbe de quelques jours : de premier abord, Christian Leiva n'a vraiment pas l'air commode. Pourtant, c'est avec beaucoup de simplicité et de sympathie que le nouveau médian récupérateur a livré ses impressions sur ses deux premières semaines passées dans son nouveau club.

"Mes premiers sentiments sont excellents", confie le joueur argentin de 28 ans. "J'ai vu un groupe avec énormément de qualités et je ferai de mon mieux pour être au niveau de l'équipe. Une chose m'ennuie encore : la langue !"

Leiva ne parle, en effet, ni anglais ni français et ce ne sont pas les quelques mots d'espagnol de Van Dam-me et de Vanderhaeghe qui suffiront à faire tomber la barrière de la langue. "Je sais qu'à ce stade, des problèmes communicationnels sont naturels. Du point de vue social, je ne doute pas un instant que mon adaptation sera très rapide. Mais ça me gêne beaucoup de ne pas pouvoir parler avec mes équipiers. C'est tout ce qui compte le plus dans une équipe : la communication !"

L'ancien joueur de Banfield est arrivé en Belgique accompagné de sa femme, Elisabeth, et de sa fille, Nadia. De quoi se sentir moins seul dans un pays inconnu. "Si ça ne tenait qu'à moi, je ne les aurais fait venir que dans quelques mois, quand tout tournerait déjà bien pour moi ici. Mais elles sont là et finalement, ce n'est pas plus mal..."

Pour un joueur argentin, Anderlecht n'est pas forcément le nom le plus connu. Mais l'entourage de Leiva a pourtant réagi très positivement en apprenant la nouvelle de son transfert. "Ma famille était surtout contente que je rejoigne un club en Europe. Seul mon frère, qui suit de très près le football mondial, savait qu'Anderlecht était une très grande équipe en Belgique. Beaucoup de joueurs sud-américains arrivent bien plus tôt que moi sur le Vieux Continent. Je ne suis pas mécontent de passer cette étape à l'âge de 28 ans : j'ai un certain vécu derrière moi et j'ai acquis assez de maturité pour réussir ce nouveau défi."

Leiva nourrit de multiples ambitions pour la saison à venir. "Comme me le disait un entraîneur argentin, voyons les choses petit à petit. Mon premier objectif, c'est d'être à 100 % pour le début du championnat. Dans le même temps, je veux parfaire mon intégration. Je veux ensuite signer de bons résultats sur la scène européen-ne, puis terminer la saison avec le titre de champion de Belgique."

La réputation de mauvais garçon du rugueux Argentin l'a suivi jus- qu'en Belgique. Cette image ne le dérange pas, même si à ses yeux elle n'est pas le reflet de sa vraie nature. "Les gens qui partagent ma vie savent que je n'ai pas le mauvais caractère que certains m'attribuent. Je suis quelqu'un d'amical. Sur le terrain, par contre, ma position m'impose de ne pas me laisser faire. Quand il faut mettre le pied, je n'hésite pas !"

La guerre de l'entrejeu, c'est bien la spécialité de Christian Leiva. "Mes points forts sont le contrôle de l'entrejeu et la précision de mes passes. Mais je suis conscient qu'il existe des domaines dans lesquels je peux encore m'améliorer : je pourrais participer davantage offensivement. Surtout que j'ai une bonne frappe à distance. Je l'utilise souvent quand j'arrive aux abords du rectangle adverse mais ce n'est jamais qu'un second choix. Si un équipier est libre, je lui donnerai toujours le ballon."

Du muscle et du caractère : Leiva sera un bien solide concurrent pour Yves Vanderhaeghe...



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