Hassan : “Je veux contenter tout le monde"

Le meneur de jeu égyptien du Sporting a tous les atouts pour devenir l’une des stars de notre championnat



Après le départ à la retraite de Pär Zetterberg, qui sera la source d’inspiration du jeu anderlechtois ? Après la phase de préparation, beaucoup affirment qu’il s’agira d’Ahmed Hassan. Depuis son arrivée, l’international égyptien peut compter sur la présence à ses côtés d’Abdel Tantush, dont le rôle est de faciliter son intégration. Cet entraîneur des jeunes au White Star a servi d’interprète afin que le meneur de jeu puisse livrer ses impressions sur ses premières semaines passées dans son nouveau club. Ahmed, on a beaucoup parlé de votre intégration difficile. Comment la vivez-vous ? “En réalité, elle se passe de mieux en mieux. En arrivant, tout était nouveau pour moi : le club, la langue et la culture. Je m’y habitue, petit à petit; même si ça n’a pas toujours été facile. Je sens que tout le monde dans le club veut participer à mon intégration : je suis arrivé ici par la grande porte. Le fait d’avoir Abdel Tantush à mes côtés est un adjuvant supplémentaire.” Vous parlez l’arabe, le turc et un petit peu d’anglais. Arrivez-vous tout de même à nouer des liens avec vos équipiers ? “Boussoufa ne parle qu’un peu l’arabe mais on arrive à se comprendre. Le retour d’Akin en Belgique est agréable pour moi, car nous pouvons communiquer en turc. On dit que je ne parle pas beaucoup mais c’est dans ma nature : c’est dû à la fois à un peu de timidité et au respect que je dois aux gens que je rencontre. Je vais bientôt commencer des cours de français et je ne doute pas que je maîtriserai vite la langue, dont je comprends déjà quelques mots. J’ai bien réussi à apprendre le turc alors que je n’en parlais pas un mot ! Pour l’instant, on se débrouille et tous mes coéquipiers font des efforts remarquables pour établir la communication avec moi. Sur le terrain, c’est beaucoup plus facile : le langage du football est universel…” Samedi, face à Zulte-Waregem, vous avez déjà réussi à mettre le public dans votre poche… “La relation avec les fans a toujours été très importante à mes yeux. Le supporter est le point central du football : sans lui, il n’y a pas de match. J’essaie toujours de faire plaisir au public mais toujours en respectant les injonctions de l’entraîneur. Je ferai tout pour contenter tout le monde ici, du président au concierge. “ “Ne me jugez pas maintenant : je peux faire beaucoup mieux !” Vercauteren vous a donné un rôle assez libre jusqu’à maintenant… “Pourtant j’ai une place bien définie : celle de médian offensif, derrière les attaquants. J’ai des consignes bien précises et je m’efforce de les appliquer. Mais il ne faut trop me juger sur le demi-match de samedi dernier : je suis capable de faire bien mieux que cela. Je dois encore m’adapter au football belge, que je ne connais pas vraiment. J’ai déjà connu huit clubs dans ma carrière et je suis capable de me fondre très rapidement dans un nouvel environnement.” En huit saisons et 199 matches en Turquie, vous avez marqué à 63 reprises… “Et pourtant j’ai joué pendant quatre saisons au poste de médian défensif ! Dès que je suis monté d’un cran, j’ai marqué beaucoup plus souvent. De la tête, sur des actions individuelles ou sur des frappes lointaines : mes buts sont variés. Mais je n’ai presque jamais marqué sur coup-franc : j’aime les frappes pures et je préfère décocher un tir quand je suis en pleine course…” “J’ai déjà gagné sur la pelouse de Chelsea” Jean Tigana a dit de vous que vous choisissiez vos matches… “Pourtant, il était le premier à tout faire pour que je reste à Besiktas. Il a prié la direction pour me faire prolonger. Quand je suis parti, nous nous sommes serré la main et je lui ai souhaité bonne chance pour la suite. Je n’ai pas de problèmes avec Tigana, et cette déclaration ne change rien à mes rapports avec lui. Si je ne me donnais pas à fond à tous les matches, j’aurais très vite atterri sur le banc. Et je n’aurais jamais été élu meilleur joueur de la dernière Coupe d’Afrique, que nous avons remportée. Tout est une question de réussite : certains jours, ça ne rentre pas et à d’autres moments, le ballon roule dans le bon sens. C’est le football.” L’une des raisons pour lesquelles vous avez rejoint le Sporting était la qualification directe pour la Ligue des Champions. Avez-vous déjà participé à cette compétition ? “Oui, en 2002-2003 avec Besiktas. Nous étions dans la poule du Sparta Prague, de la Lazio et de Chelsea. Nous avions créé une énorme surprise en nous imposant 0-2 à Stamford Bridge. Les Bluesavaient déjà une très solide équipe à l’époque. J’ai hâte de goûter à nouveau à l’atmosphère de cette compétition.”

rscafan.com

Des débuts prometteurs et ce n'est qu'un avant-gout selon lui. J'espère qu'il va casser la baraque, une fois, tu saisis.