Anderlecht - «On va à Liverpool pour gagner» (31/10/2005)

Franky Vercauteren va adopter la même tactique prudente qu'à Chelsea

ANDERLECHT Franky Vercauteren a fait une déclaration audacieuse, hier, après l'entraînement à huis clos. «Nous allons à Liverpool pour essayer de gagner. On ne va pas là la fleur au fusil. Je ne dis pas que cela sera facile mais qu'est-ce qu'on serait avec un point? Je ne dirais pas: Ouf, on n'a plus ce zéro. Je sais que c'est un sujet qui passionne les gens mais dans le groupe, on n'en parle pas. J'espère récolter trois, quatre ou même six points d'ici la fin de la campagne. Cela dépendra de l'équipe avec laquelle Chelsea viendra à Anderlecht. J'espère que les Blues se qualifieront rapidement.»

Franky Vercauteren veut donc gagner à Anfield Road mais ne vous trompez pas: Anderlecht ne va pas jouer avec quatre attaquants. «On ne doit pas se dégarnir, indique-t-il. On va jouer de la même façon qu'à Chelsea. Je me suis fait critiquer après ce match mais j'ai aussi reçu beaucoup de compliments d'étrangers, notamment en Angleterre. Betis a attaqué à Chelsea et a perdu 4-0. Si on garde quarante mètres dans notre dos contre les Cissé, Gerrard, Sissoko et Garcia, on cherche des problèmes. Mais on ne va pas construire un mur devant nos seize mètres. En Champions' League, il faut jouer pour garder le zéro. Presque personne ne gagne des matches en encaissant deux buts.»

«Ne pas donner de l'espaceà Monsieur Liverpool, Gerrard»

Hier, à l'entraînement, Franky Vercauteren a surtout travaillé les phases arrêtées pour l'adversaire. Vendredi, il avait parlé d'un manque d'intelligence sur les buts encaissés. Sans le citer, il a visé Grégory Pujol, qui avait commis la faute qui était à la base du coup franc fatal. «Parfois, il faut réfléchir avant de commettre une faute stupide, alors qu'on a sept ou huit joueurs derrière le ballon. C'est comme celui qui fonce à vélo et qui freine trop tard: il ne passera pas la ligne d'arrivée. Il faut avoir de la bonne volonté mais pas trop. On peut s'entraîner et s'entraîner, c'est pendant le match qu'il faut faire les bons choix.»

Le coach des Mauves craint les phases arrêtées de Liverpool. «Cela m'inquiète, oui. J'ai encore vu les Anglais à l'oeuvre samedi à la télévision. Là, ça ne tape pas mais ça cogne. Comparé au match aller, ils récupèrent Gerrard, qui est Monsieur Liverpool. Il a tout: le tir, la passe, la pénétration, l'intelligence. Il ne faudra pas lui donner de l'espace, sinon nous sommes cuits. Je suis content d'avoir vu Liverpool gagner samedi. Sinon, les Reds auraient subi trois défaites d'affilée. Nous aurions pu en être la victime...»




DH.net