Officiellement, la réponse est oui. Mais tout porte à croire qu'il y aura un clash entre la direction et lui... ANDERLECHT
Ça sent la poudre entre Ahmed Hassan et le Sporting Anderlecht. Il y a
quelques jours encore, tout le monde se félicitait de constater que
l'Égyptien avait retrouvé son niveau à la Can. Aujourd'hui, la donne a
changé et l'émerveillement a fait place au grognement. En cause, le
retour tardif de l'international, qui célèbre le titre continental
depuis cinq jours. Hier, Anderlecht a reçu un fax de la Fédération
égyptienne qui stipule que le joueur est blessé au mollet et qu'il sera
de retour mardi. Hassan lui-même avoue être fatigué. "Après
notre victoire contre le Cameroun, nous sommes rentrés au pays où, sans
dormir, nous avons participé à une grande fête populaire", raconte le Pharaon par l'intermède de son accompagnateur en Belgique. "Nous
avons ensuite rejoint Dubaï pour la suite des célébrations. Du coup, je
n'ai pas encore eu le temps de récupérer ou de profiter de ma famille.
J'avoue qu'en ce moment, je suis fatigué et je n'ai pas trop la tête à
jouer." Le médian... défensif de l'équipe nationale
égyptienne a encore quatre jours pour recharger ses batteries, car
mardi risque d'être la journée des mauvaises surprises pour lui. Il
risque tout d'abord d'apprendre sa non-sélection pour le déplacement à
Bordeaux. "Quand pourrai-je compter sur Hassan ? Là, j'attends" ,
commentait Jacobs hier d'un ton qui en disait long. Et si l'Égyptien
fait tout de même partie du voyage, il risque de se retrouver sur le
banc, un statut qu'il pourrait avoir beaucoup de mal à accepter : idole
de tout un peuple chez lui, pourra-t-il digérer de devenir un simple
second couteau dans le... 5e club belge ? Qui plus est, Hassan
va découvrir à son retour les conséquences de la nouvelle loi fiscale :
il va désormais être taxé à 50 %, contre 18 % auparavant. Pour le
meilleur salaire du Sporting, le manque à gagner sera énorme. Ajoutez
cela une amende très salée pour son retard tardif : Hassan va perdre de
l'argent, beaucoup d'argent. S'il accepte tout cela sans
broncher, il finira son bail au Parc Astrid, qu'il quittera en juin.
Dans le cas contraire, plausible vu le tempérament bouillant du joueur,
on se dirige vers un gros clash avec la direction. Qui pourrait amener
les deux parties à mettre fin à leur collaboration. Nous n'en sommes
pas encore là, mais ce scénario est de plus en plus réaliste.
dhnet.be