Le Polonais, auteur d'un excellent début de saison avec l'Olympiakos, croit aux capacités de Vanden Borre
ATHÈNES Michal Zewlakow était-il sous-estimé lorsqu'il évoluait à Anderlecht ? Le Sporting cherche tant et plus un successeur valable à l'international polonais, dont les Bruxellois n'ont peut-être jamais mieux mesuré sa valeur qu'aujourd'hui. La solution Vanden Borre s'est révélée hasardeuse et les pistes suivies tombent à l'eau les unes après les autres, la dernière en date concernant Trabelsi, en fin de contrat à l'Ajax, qui vient de se lier à Manchester City.
Et pendant que le problème de l'arrière-droit reste posé à Anderlecht, Zewlakow est l'une des révélations du début de saison avec son nouveau club, l'Olympiakos. Sec défensivement et très actif sur le plan offensif, Michal étonne les observateurs grecs, qui le jugent comme l'une des meilleures acquisitions de Sollied. "Je n'aurais jamais pensé que mon intégration se déroulerait si bien et si vite, confiait le Polonais. Dès le premier jour ici, je me suis senti comme chez moi. La langue est un élément très important : je peux parler français avec Domi et avec le Marocain Ouaddou, alors que Djordjevic est un des meilleurs amis de Jestrovic. Le lien a dès lors été très vite établi."
"Assister à Pana - Anderlecht aurait été trop dangereux"
Zewlakow a découvert en Grèce un environnement tout autre qu'en Belgique. "Chez vous, la dimension tactique était très importante. À Anderlecht, on exigeait de nous beaucoup de concentration, même à l'entraînement. Ici, le spectacle prime : les Grecs ne sont pas à un dribble près ! Les gens vivent le sport de façon nettement plus intense : les supporters sont des fous de football, ils t'accostent sans arrêt. Il paraît que parfois, ils peuvent même se montrer... méchants mais heureusement je ne l'ai pas encore vécu. Cette passion atteint son sommet au travers de la rivalité entre le Panathinaïkos et l'Olympiakos. Je voulais aller voir le match du Sporting au mais on me l'a déconseillé : c'était trop dangereux !"
L'arrière droit de 30 ans n'a pas oublié Anderlecht, club avec lequel il a connu des hauts et des bas... "C'est ce qui fait la beauté du football : les choses peuvent tourner à une vitesse incroyable. Au mois de décembre, la saison dernière, la route me semblait barrée. Certains disaient que je n'avais pas le niveau. Et voilà qu'aujourd'hui, ils ont visiblement un sérieux problème au poste de back droit ! Mais je ne suis pas du tout rancunier par rapport à tout cela. Quand l'Olympiakos m'a approché, Anderlecht m'a fait une très belle contre-proposition. Mais mon choix était fait. Malgré cela, Vercauteren m'a laissé dans son équipe : c'est très honnête et correct de sa part. Si je me suis amélioré, c'est aussi grâce à lui et à ses méthodes de travail. Le rôle du psychologue ne doit pas non plus être sous-estimé. Tous ces éléments m'ont aidé à m'adapter dans mon nouveau club. Ajoutez à cela le fait que Sollied me voulait absolument : ça aide..."
Son successeur, Anthony Vanden Borre, ne parvient pas convaincre. Mais Zewlakow veut croire dans le potentiel du jeune Diable Rouge : "J'ai un message pour lui : Il vit des moments difficiles mais c'est dû à son jeune âge. Je suis persuadé qu'il sortira rapidement la tête de l'eau."
Les détracteurs de Zewlakow lui ont reproché d'avoir cédé à l'appel des sirènes grecques à cause de l'argent. Il ne s'en cache pas... "Je serai éternellement reconnaissant au Sporting d'avoir pu disputer une compétition comme la Ligue des Champions. Mais huit saisons en Belgique, c'était suffisant. Je vais être sincère : l'aspect financier a joué un rôle. À 30 ans, je suis plus proche de ma fin de carrière que de mes débuts ! Je dois aussi penser à ma famille, je veux être capable de lui offrir une belle vie. Mais il n'y a pas que ça : je côtoie des stars mondiales, comme Rivaldo, et j'évolue dans un environnement de travail très agréable. Surtout quand je repense aux installations de Neerpede..."
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