Il semblait relancé, après sa très bonne entrée au jeu contre Chelsea. Mais Fabrice Ehret ne se fait pas d'illusions: s'il en a la possibilité, il quittera Anderlecht, tout comme Oleg Iachtchouk.
Fabrice, on vous pensait enfin sorti d'une période difficile.
«Une très longue période difficile, alors. (Rires) Je ne sais pas si j'en suis sorti. Honnêtement, je ne le pense pas. De temps en temps, je sors la tête de l'eau quand on me le permet. Pour réellement sortir du creux, il faut que je joue plus. Entre-temps, je tente de saisir les quelques opportunités qu'on m'offre, comme contre Chelsea. C'est déjà mieux que rien, dans un noyau si étoffé.»
Après Geel, par contre, vous figuriez à nouveau sur la liste de ceux qui pouvaient partir.
«Contre Geel, j'ai fait des débordements et des bons centres comme contre Chelsea, mais ils sont passés inaperçus à cause de l'élimination. J'ai fait mon match, contre Geel. Au moins, j'ai tenté des choses.»
«Ne mettez pas tous les Français dans le même sac»
Vous aviez le sentiment qu'on visait les Français: Pujol et vous-même.
«On n'a même pas cité nos noms. On a simplement mis «les Français» . Est-ce que moi, je parle «des Belges» ? Pourquoi faire une différence? Je constate un racisme antifrançais. Non pas de la part du club ou des joueurs, mais dans la presse.»
La rivalité entre Belges et Français n'est pas nouvelle. On prend les Français pour des grosses têtes.
«Il y a des chauvins en France, mais il ne faut pas tous les mettre dans le même sac. Il ne faut pas juger les gens sans les connaître.»
Vous deviez partir, puis rester, puis partir. Et maintenant, rester?
«Je l'ignore. Je suis un peu dans le flou, là. Ce n'est pas parce que j'ai fait une bonne prestation contre Chelsea que tout a changé pour moi. Si j'ai l'opportunité d'aller vers un club où je serais plus souvent titulaire, je partirai.»
Justement: y a-t-il des contacts?
«Oui. Chelsea a relancé la machine. Les clubs étrangers qui m'avaient déjà dans le collimateur avant, se sont remanifestés. Ils ne comprennent pas que je n'ai pas reçu ma chance plus souvent.»
Votre contrat se termine en juin...
«Oui. En fin de saison passée, Anderlecht n'a pas levé l'option pour prolonger mon contrat de deux ans. C'est logique, parce que je n'étais pas au meilleur de ma forme. Mais cela signifie que j'ai mis mon manager au boulot pour me trouver un club en janvier prochain. S'il n'y a rien qui me plaît, je vais tout faire pour montrer que le Sporting Anderlecht s'est trompé vis-à-vis de moi. Mais s'ils n'ont pas confiance en moi, il ne faut pas insister.»
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