Nicolas Frutos attendait impatiemment le verdict de son échographie. Hélas ! pour lui, les nouvelles ne sont pas bonnes : la ponction de sang de samedi n'a pas eu les effets escomptés et un excès inquiétant de sang et de liquide est toujours présent dans une zone très délicate de son mollet.
Le grand Argentin va devoir subir une nouvelle ponction aujourd'hui. Si elle a de meilleurs résultats que la précédente, le buteur mauve pourra rejouer dans un mois. Dans le cas inverse, il faudra attendre deux mois... au moins.
Frutos manquera, quoi qu'il arrive, les deux affrontements contre Bordeaux. Les dirigeants anderlechtois sont d'ailleurs bien déterminés à lui trouver un remplaçant avant la fin du mercato .
Des stats en chute libre
Cette blessure est déjà la... huitième sérieuse pour Frutos à Anderlecht et ces pépins physiques ne manquent pas de ternir son bilan mauve (voir infographie ci-contre). Quand il joue, il est diablement efficace... mais il ne joue pas assez souvent : à peine plus d'un match sur deux (53, 95 % de temps de jeu).
Cette saison, ses chiffres sont d'ailleurs en chute libre, avec seulement un tiers du temps de jeu et même pas un but tous les trois matches.
Anderlecht savait-il, au moment d'acheter Frutos pour 2,5 millions, qu'il était si fragile ? Longtemps, on a prétendu le contraire au Parc Astrid mais en fait, les dirigeants mauves savaient qu'ils prenaient un risque : en Argentine, l'attaquant se blessait déjà à intervalle régulier. De 2000 à 2003, Frutos ne joua qu'une vingtaine de matches par saison. Mais son passage manqué à Las Palmas, en Espagne, sembla le fortifier : il ne se blessa plus pendant presque deux ans. Jusqu'à Anderlecht...
Peut-on blâmer les dirigeants anderlechtois d'avoir pris ce risque ? Non, car en six mois, Frutos a rentabilisé son transfert en devenant l'homme du titre conquis en 2006.
Aujourd'hui, Anderlecht regrette la fragilité de son buteur. Mais s'il était moins souvent à l'infirmerie, Frutos serait sans doute déjà parti sous d'autres cieux...
DHNET.BE